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Jeudi 18 janvier 2024
Marchés Financiers
L’année 2023 a été mouvementée sur les marchés financiers et marquée par une volatilité importante, particulièrement sur le marché obligataire. Au premier trimestre, les faillites de banques régionales aux Etats-Unis ont été à l'origine des mouvements de marché les plus marquants de l'année. Les tensions géopolitiques ont été omniprésentes et se sont même intensifiées au cours de l’année. De son côté, l’inflation, déjà au cœur des préoccupations en 2022, a continué d’attirer toute l’attention et les banquiers centraux ont poursuivi leur cycle de hausse de taux sur une bonne partie de l’année. Malgré des hauts et des bas tout au long de l’année, la quasi-totalité des classes d’actifs ont enregistré des performances positives, à quelques exceptions près dans l’énergie et certaines matières premières ou les marchés d’actions chinois. Qu’il s’agisse des actions, du crédit ou des marchés de taux, les performances sont positives dans la plupart des cas.
Poursuite du resserrement monétaire
Sur le plan monétaire, l’inflation s’est avérée plus forte et plus résistante qu’attendu, conduisant les Banques Centrales à poursuivre leur cycle de hausse de taux avec une ampleur et une vitesse inédites. Du côté américain, la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) a procédé à un relèvement de ses taux de 1% sur l’année avec une dernière hausse opérée en juillet 2023, pour atteindre une fourchette des Fed Funds de 5,25%/5,50%, au plus haut depuis 2001. Du côté de la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 2% en 2023, pour porter le taux de dépôt à 4%, un plus haut depuis la création de la BCE. Elle a procédé à une pause dans la hausse de ses taux depuis le comité d’octobre. Malgré le défi persistant de l'inflation, une tendance à la baisse s’est confirmée, incitant certains banquiers centraux à ajuster leur discours. En effet, les derniers chiffres publiés en décembre font état d’un indice des prix à la consommation de 3,4% en glissement annuel aux Etats-Unis et 2,9% en zone euro. Lors de la dernière réunion du mois de décembre, J. Powell a indiqué que le Federal Open Market Committee (FOMC) réfléchissait à la date de la première baisse de taux, qui interviendrait même avant que l'inflation n'atteigne les +2%, afin de préserver l'économie américaine. Si la FED prévoit que des baisses devraient intervenir dès 2024, la BCE ne s’est, quant à elle, pas prononcée sur une éventuelle détente cette année-là. À l'opposé, la Bank of Japan, seule Banque Centrale au monde à ne pas avoir modifié ses taux directeurs en 2023, a explicitement affirmé son engagement à orienter la politique monétaire vers une hausse des taux afin de mettre fin aux taux négatifs. Enfin, la Banque populaire de Chine s'est démarquée en abaissant ses taux au cours de l'année, créant ainsi une exception parmi les grandes banques centrales.
Au final l’€STR, indicateur du marché monétaire de la zone euro (qui a remplacé définitivement l'EONIA depuis le 3 janvier 2022) s’affiche actuellement à 3,90% en rythme annualisé. Sur l’ensemble de l’année 2023, sa performance s’établit à 3,31%.
Concernant les perspectives du marché monétaire, les anticipations en ce début d’année intègrent des baisses de taux directeurs agressives, six au total pour un objectif d’€STR à 2,50% en fin d’année 2024 et une première baisse qui interviendrait dès le mois de mars. Ces perspectives nous semblent un peu trop optimistes, et nous tablons donc sur un premier mouvement de détente qui aurait lieu plus tardivement, plutôt au deuxième trimestre, et avons un objectif aux aentours de 2,75%-3% pour le taux de dépôt.
Soulagement sur les marchés obligataires
Dans l'ensemble, l'année 2023 a été très positive pour les actifs obligataires, l'inflation tendant à se rapprocher des objectifs des banques centrales sans trop endommager les perspectives de croissance. Néanmoins, la performance des marchés obligataires ne s’est pas inscrite de façon linéaire, enregistrant encore une volatilité importante. En effet, au cours du premier trimestre, les faillites survenues dans certaines banques régionales américaines ont fortement perturbé les marchés, laissant remettre en question la viabilité du secteur financier dans son ensemble, et les inquiétudes se sont concentrées en Europe sur l'un des noms les plus faibles : Crédit Suisse. Mais, suite à la conclusion d’un accord avec UBS, le marché s'est nettement redressé et a continué à le faire tout au long du deuxième trimestre, où les rendements ont été globalement stables. En revanche, Le troisième trimestre s'est avéré être un environnement difficile pour les marchés obligataires. Le rôle joué par les banques centrales a été déterminant, la rhétorique de taux directeurs "plus hauts pour plus longtemps" ayant eu l'effet escompté sur le sentiment des investisseurs. Parallèlement à ce message, les inquiétudes plus générales concernant l'inflation ont été ravivées par la flambée des prix du pétrole. La robustesse des données économiques, associée aux inquiétudes suscitées par la hausse des prix du pétrole, a contribué à faire grimper les rendements jusqu’à la fin du mois d’octobre. Au cours des deux derniers mois de l’année un renversement de tendance s’est très clairement inscrit permettant au final pour l’année 2023 d’enregistrer une performance de 7,06% pour les obligations souveraines de la zone euro (FTSE Eurozone Government Index) et de 8,01% pour les obligations d’émetteurs privés euro de bonne notation (supérieure ou égale à BBB-, BofA Euro Corporate Index)
Le mouvement de baisse des taux obligataires souverains en Europe a été remarquable, avec une diminution de 35 points de base pour les obligations allemandes à 2 ans, et de 54 points de base pour celles à 10 ans, qui ont clôturé l'année à 2,40 % et 2,02 % respectivement. Aux Etats-Unis le rendement du T notes à 10 ans s’inscrit le 29 décembre à 3,88%, niveau comparable à celui du début d’année. Le marché du crédit a également connu une très bonne année, avec des spreads de crédit globaux « Investment grade » qui, se sont resserrés de 32 points de base.
2023, inversion des attentes sur le marché des actions
En 2023, les marchés d’actions se sont sensiblement appréciés, avec toutefois quelques disparités entre pays. L’indice MSCI WORLD des pays développés a ainsi gagné près de 20% en euro, tandis que celui des pays émergents (MSCI EM) a enregistré une performance de seulement 6,1%. C’est principalement la Chine qui a pesé sur la performance de ces derniers (-16,7% en euro pour l’indice FTSE China A50). L’indice Euro Stoxx pour la zone euro s’est apprécié de 18,5%, tandis que l’indice américain S&P 500 a gagné 22% (en euro). Aux Etats-Unis comme en Europe, les grandes capitalisations ont largement surperformé les petites valeurs en 2023. En début d’année, nous anticipions un ralentissement économique marqué en Europe et aux Etats-Unis, ce qui devait se traduire par une stagnation, voire un recul des profits des entreprises. Le ralentissement américain ne s’est finalement pas matérialisé, grâce, notamment, au comportement des ménages qui ont puisé dans l’épargne excédentaire accumulée lors de la pandémie de Covid, et à la politique budgétaire expansionniste de l'administration Biden. Globalement, les bénéfices publiés trimestriellement par les entreprises ont chaque fois surpris les marchés positivement, générant la hausse des actions américaines et européennes. Ce mouvement s’est amplifié à partir d’octobre, lorsque la réserve fédérale américaine a commencé à signaler la fin prochaine de sa politique monétaire restrictive. En Chine, la réouverture post-politique "zéro covid" a déçu les attentes, avec une croissance de la consommation des ménages limitée en 2023. Les difficultés persistantes dans le secteur immobilier ont conduit à une épargne accrue, malgré les mesures budgétaires et la promotion de la détention d'actifs domestiques par les investisseurs pour soutenir le yuan. Ces éléments expliquent largement le repli sensible des actions chinoises pour la seconde année consécutive.
Une année largement positive en termes de performances absolues
• FCPE obligataires
En 2023, nos fonds obligataires ont navigué dans un environnement de marché volatil, marqué par la poursuite du resserrement monétaire sur une bonne partie de l’année. Le notable renversement de tendance observé sur les deux derniers mois de l’année, grâce notamment à l’inflexion des discours des banquiers centraux, a permis un rattrapage important des performances, tant en absolu qu’en relatif. En effet nous étions surexposés en obligations dans nos portefeuilles. Le fonds Amundi Obligataire Diversifié ESR a ainsi délivré une performance robuste de 6,33%, supérieure à celle de son indice de référence le Barclays Euro Aggregate (composé d’obligations d’Etat et d’entreprises de bonne notation de la zone euro) qui s'est établi à 6,12%. Notre fonds prudent à dominante obligataire Amundi Horizon Long Terme ESR, réservé aux dispositifs d’épargne retraite (PERCO, PER COL, PER O) et proposé dans nos grilles de gestion pilotée, a terminé l’année sur une performance de 4,12%.
• FCPE actions
En 2023, les marchés actions ont connu un net rebond, en dépit de nos prévisions initiales de ralentissement de la croissance bénéficiaire des entreprises. Comme souvent, les actions américaines ont surperformé les européennes (CAC 40 +19,3%, STOXX Europe 600 +22,2%, S&P 500 +25,7% en dollar). Toutefois, il faut souligner que cette performance était principalement portée par les "7 Magnifiques" (regroupant les actions Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla et Nvidia). Retraitée de ces valeurs, la performance de l’indice américain était en ligne avec celle des indices d’autres pays développés.
En termes de performances, notre fonds Amundi Actions France ESR a enregistré une performance robuste, tant en absolu qu'en relatif par rapport à son indice de référence (le CAC40 NR Close), en enregistrant +19.13% à fin décembre. Cette performance positionne notre fonds en 1er quartile Europerformance sur des périodes de 1, 3, et 5 ans. Concernant les petites et moyennes entreprises, notre fonds Amundi Actions Euro Mid Cap ESR a généré une performance de +9,23% et se positionne sur le 1er quartile Europerformance sur 1 an. L’écart de performance entre ces deux fonds reflète la surperformance des grandes capitalisations par rapport aux valeurs moyennes. Nos fonds labellisés par le CIES ont également délivré de solides performances sur l’année, +16,86% pour Amundi Label Actions Euroland ESR et +14,92% pour Amundi Label Actions Solidaire ESR, tous deux positionnés sur le 1er quartile Europerformance 3 ans et 5 ans. Enfin, le fonds Amundi Actions Internationales ESR affiche une performance de +14,75% pour l’année 2023.
• FCPE diversifiés
En 2023 nous anticipions un ralentissement économique marqué en Europe et aux Etats-Unis, ce qui devait se traduire par un ralentissement de la croissance bénéficiaire des entreprises et un reflux des rendements obligataires. En cohérence avec ce scénario, nous avons adopté pour nos FCPE diversifiés un positionnement prudent sur les actifs risqués, sous-pondérant l’exposition aux actions des pays développés. Parallèlement, nous avons maintenu une surexposition en termes de sensibilité aux taux d’intérêt, de façon à bénéficier d’une baisse des rendements obligataires. Notre scénario économique ne s’est pas matérialisé et l’amplitude de la hausse des marchés d’actions nous a surpris. La sous-exposition des portefeuilles diversifiés à cette classe d’actifs a été globalement pénalisante. En revanche, la baisse des rendements obligataires qui s’est réellement matérialisée au cours des deux derniers mois leur a été largement profitable. Dans ce contexte, nos fonds diversifiés ont majoritairement maintenu leur position sur les 1er et 2e quartiles des classements Europerformance sur 5 ans.
Nous notons plus particulièrement la performance des fonds Amundi Opportunités ESR à 12,42%, CPR ES Croissance à 10,32% et CPR ES Audace à 14,18%, les plaçant sur le 1er quartile Europerformance à 1, 3 et 5 ans.
• FCPE monétaires et de trésorerie
Enfin, le retour des taux en territoire largement positif a favorisé la performance de nos fonds monétaires et de trésorerie. Le bon comportement des obligations souveraines et d’émetteurs privés à court terme, a d’ailleurs permis à Amundi Label Trésorerie ESR de s’inscrire, conformément à ses objectifs, au-delà de l’€STR avec une performance de 3,48% en 2023.
Cette catégorie de fonds a ainsi retrouvé de l’attractivité et offre des opportunités d’investissement pour les épargnants avec un horizon de placement à très court terme.
Pour 2024, nous anticipons un ralentissement progressif et modéré de la croissance mondiale, tandis que l’inflation devrait poursuivre son reflux dans les pays développés, tout en restant supérieure aux objectifs des banques centrales.
Le contexte de fort rebond de l’optimisme des investisseurs provoqué fin 2023 par le reflux de l’inflation et le discours relativement accommodant de la FED, incite à une certaine prudence pour ce début d’année. Et ce d’autant plus que les risques géopolitiques restent très présents directement au travers de plusieurs conflits et indirectement au travers de cette année électorale, tant aux Etats-Unis qu’en Europe et à Taïwan.
Toutefois, les marchés obligataires devraient rester soutenus par des politiques monétaires graduellement moins restrictives, ainsi que par des niveaux de rendements attractifs. Quant aux marchés actions, même dans un environnement de croissance modérée, ils pourraient offrir de belles opportunités compte tenu de valorisations parfois sous les moyennes historiques – en dehors des valeurs de croissance aux Etats-Unis – et du soutien très probable des banques centrales.
Le mois de septembre aura été marqué par une poursuite des baisses des taux directeurs des banques centrales et des annonces importantes des autorités chinoises pour soutenir l’économie.
En mai, les chiffres économiques américains ont fait état d’une conjoncture toujours dynamique malgré quelques déceptions. Ceux de la zone euro ont confirmé une légère amélioration à partir d’une situation très atone. La baisse de l’inflation, plus convaincante en zone euro qu’aux Etats-Unis, a conduit les marchés à anticiper le fait que la BCE entamerait probablement son cycle de baisse des taux avant la Réserve fédérale.
Les données macroéconomiques de février ont été contrastées, restant globalement positives aux États-Unis mais mitigées en Europe.